December 10th, and I'm still riding

Hier, je suis allée remiser la moto de Jo avec Éric car elle travaillait.

Bien sûr comme à l'habitude, j'étais folle raide d'aller faire de la moto alors que le commun des mortel ne songe même pas à sortir à l'extérieur sans tuque.

Après avoir boosté la moto d'Éric et strappé son plâtre sur son tail, nous voilà parti, une belle journée d'hiver, 5 degrés et un peu de soleil. Le paysage n'est pas sans me rappeler le printemps précédent et toutes les rides que j'y ai faites avec Godz, dans ce même décor.

Je n'y peux rien, les larmes coulent dans mon casque sans que je ne puisse les retenir. Plus rien n'a d'importance que rouler et rouler et rouler, car il n'y a qu'ainsi que je me sens mieux. J'ai longtemps cherché pourquoi bien que la peine s'intensifie, je me sens toujours mieux en moto.
Elle comprend ma douleur, mes souvenirs, car il n'y a qu'elle qui les a vécu avec nous. J'ai encore l'impression que Godz est là, en parfait wingman, à leader notre route comme avant. Malheureusement, le 954 titane, la tête de Guy qui bat joyeusement au rythme de la chanson qui lui trotte dans la tête sur le moment ou sa main qui lui tappe la cuisse car il a vu quelque chose de drôle ne sont plus que dans ma tête.
J'ai réalisé que je suis toujours aussi folle et j'ai toujours envie de l'être, seulement j'ai besoin de quelqu'un avec partager cette folie et je sais qu'il sera difficile de trouver quelqu'un à ta hauteur pour le faire.

Bien que j'ai cessé de chercher comment, je n'accepterai jamais pourquoi.

Je m'habitue à la solitude, mais le vide lui ne se rempli pas, notre complicité me manque de plus en plus, plus les jours avancent. Je regarde les couples autour de moi et j'essaie d'oublier que j'y suis encore et toujours aussi seule.

I love you and I miss you Guy.
I wish you were here.